LES HÉRITIERS DE L'AUBE I
Patrick McSpare LE SEPTIÈME SENS
Genre : Historico-fantastique - Littérature jeunesse Citation : « Tu sais te défendre sans jamais avoir combattu. Cela devrait t’étonner, Alexander Barton. Mais pas moi. Car je te reconnais comme le digne héritier de ton illustre aïeul. » Présentation de l’histoire : Arrachés à leurs époques respectives, trois jeunes gens aux pouvoirs magiques latents sont contraints par un Merlin impitoyable de se lancer dans une quête à travers les âges. Alex, dix-huit ans, australien du XXIe siècle ; Laure, vingt-deux ans, française du XVIIIe siècle ; Tom, douze ans, anglais du XIXe siècle. Ils sont les Héritiers, descendants directs du comte de Saint-Germain, de Nicolas Flamel et de Raspoutine, légendaires Primo-Sorciers. Résolu à conquérir la Pierre d'Émeraude avant les Héritiers, un redoutable démon aux mille visages attend dans l'ombre, déchaînant ses créatures maléfiques. Au cœur d'un Paris médiéval en pleine guerre civile commence le combat pour la survie du monde. Il n'y aura pas de quartier. Les Héritiers le savent. Et ils l'acceptent. |
♦ Critique par Amandine S.
Patrick McSpare est l’auteur de la saga des Hauts Conteurs, nombreuse fois primée. Avec cette nouvelle aventure, il nous offre un roman jeunesse à travers le temps et l’Histoire.
La plume de l’auteur s’avère simple et accessible. Il nous plonge dans un récit au rythme soutenu et à la dynamique maîtrisée. On notera toutefois quelques longueurs. Les dialogues sont utilement exploités, comportent leur dose d’humour et d’information nécessaire pour la compréhension de l’histoire. S’ils s’adaptent très bien à chacun des personnages et à leur époque respective, il est dommage que les héros se comprennent parfaitement et que l’auteur n’ait pas plus joué là-dessus. La narration omnisciente et le passé sont adaptés à ce type de récit. De plus, l’auteur sait varier son vocabulaire et limite les répétitions.
Parlons maintenant de l’histoire. L’intrigue reste assez classique dans le fond. La touche d’originalité vient du fait que les personnages sont les descendants de grands sorciers qui ont marqués l’Histoire d’une façon ou d’une autre. Les personnages sont attachants, différents dans leurs actions et leurs cultures. Mais leur facilité d’adaptation à une époque moyenâgeuse, en pleine guerre de Cent Ans, est un peu trop "magique" pour être réaliste. L’auteur choisit d’ailleurs la facilité pour plonger ses héros dans un univers bien différent du leur. Pour le reste, il est fidèle à l’Histoire. Il explique les décisions des personnages historiques tels que Jean Sans-Peur et la folie de Charles VI par l’influence d’un fomoré, démon tout droit sorti de mythes celtiques et, de surcroît, ennemi des trois héros. Il va de soi que les protagonistes ne sont pas arrachés à leur époque pour ne lutter que contre le démon, mais pour l’empêcher de mettre la main sur ce que nous connaissons comme étant la Pierre Philosophale, Pierre de l’Aube dans le roman. Bref, il s’agit d’un concentré de petites références historiques et légendaires. Le contexte ne joue évidemment pas en la faveur des personnages principaux qui évoluent dans un Paris dévasté par la guerre civile.
Pour conclure, il est clair que le livre est très plaisant à lire, mais que certaines explications mériteraient d’être approfondies au lieu de se contenter de tout mettre sur le dos de la magie. Cependant, ce premier tome des Héritiers de l'Aube plaira aux jeunes lecteur amateurs d’aventures et de fantastiques.