Genre : Heroïc Fantasy Lectorat : Adolescent tout public Citation : « C’était le plus vaste silence des trois, celui qui enveloppait tous les autres. Il était profond et ample, comme une soirée au début de l’automne. Il était lourd comme une grosse pierre polie par la rivière. Comme l’écho résigné d’une fleur coupée, d’un homme qui attend la mort. » Présentation de l’histoire : Un homme prêt à mourir raconte sa propre vie, celle du plus grand magicien de tous les temps. Son enfance dans une troupe de comédiens ambulants, ses années de misère dans une ville rongée par le crime, avant son entrée, à force de courage et d’audace, dans une prestigieuse école de magie où l’attendent de terribles dangers et de fabuleux secrets... Découvrez l’extraordinaire destin de Kvothe : magicien de génie, voleur accompli, musicien d’exception... infâme assassin. Découvrez la vérité qui a créé la légende. |
♦ Critique par Marie B.
La couverture est engageante (hormis, peut-être, une 4e un peu chargée), le titre accrocheur, la typographie et l'illustration bien choisies... Assez pour séduire, au premier regard, les épris de fantasy.
Là où on s'attend à un début sur les chapeaux de roues, Patrick Rothfuss, auteur jusque là inconnu, nous plonge dans l'ambiance paisible (ou presque) d'une petite auberge villageoise, où l'on trouve Kvothe, futur héros multi-fonctions, sous le rôle d'un aubergiste comme les autres. On peut froncer le nez, lorsque les mots « magicien », « légende », « héros » et « université » pointent le bout de leur nez, sentant les clichés arriver à grands pas... Eh bien non. Seul celui de l'orphelin subsistera.
C'est le début d'une vie mais attachante, celle d'un homme qui a vécu et qui déroule, petit-à-petit, le fil de son existence. L'histoire prend ses marques, l'univers se dessine, et on se laisse embarquer dans le jeu de la chronique où le passé composé rappelle la voix omniprésente et usée de celui qui se souvient, souvent avec une pointe d'émotion (jamais trop) ou bien avec cynisme et ironie, mais toujours avec une justesse parfois déconcertante. Les personnages ne sont pas creux, on ne retrouve pas de stéréotype ni de facilité dans le scénario, tout se tient, se justifie et presque un peu trop. Seulement, il est dommage que surviennent, par endroits, quelques maladresses, une faute qui traîne par ici, une répétition oubliée par là... Mais emporté par ces images un peu vieillies, on délaisse vite ces détails, pour se plonger pleinement dans ce qui n'est que le début d'un récit qui promet d'être encore passionnant.
Le Nom du Vent est un roman que j'ai vraiment aimé et un premier tome que je conseille chaudement.