Genre : Conte - Fantasy burlesque - Littérature jeunesse & adolescente Citation : « J’ignorais que tu savais garder ta pierre illuminée, tout en lançant un sort ! remarqua la jeune fille. — Moi aussi ! avoua Arha en se passant une main sur le front. » Présentation de l’histoire : Arha ne croit pas au Destin mais celui-ci ne veut rien entendre. Il le condamne depuis sa naissance à enchaîner coups de chance et sacrées déveines. Une situation hasardeuse à vivre au quotidien et qui se complique encore lorsque le garçon commence son apprentissage de la magie. Tandis qu’il se rend à une réunion importante de magiciens, son professeur disparaît. Et ses espoirs d’être sauvé de dangereuses créatures aussi ! Poussé par les événements, Arha doit percer le mystère qui entoure une série de vols audacieux s’il veut se dépêtrer de cette situation. Aidé par ses amis, Catie la téméraire et Bressog le gourmand, l’apprenti magicien mène l’enquête, entre metteurs en scène inspirés, créatures féroces et sortilèges ratés… |
♦ Critique par Amandine S.
Découvert par l’intermédiaire du partenariat entre les éditions Artalys et Histoires de Romans, j’ai choisi de chroniquer ce roman pour me vider la tête… Pari réussi !
Le style d’écriture est simple et fluide, adapté au public visé. Malgré un rythme parfois lent, le livre arrive à maintenir le lecteur en haleine avec une bonne dose de suspens ; en fait, il est un peu inégal avec quelques chapitres un peu longuets, mais reste un régal. Évidemment, les dialogues ne sont pas tous utiles, mais quand le genre de la fantasy burlesque, on comprend immédiatement que ceux-ci participent à l’humour et au suspens, à travers un vocabulaire adapté à l’âge des personnages qui se rapprochent du lecteur. Même si le narrateur est omniscient, on suit tout au long du récit le jeune Arha avec, d’ailleurs, un extrait du journal de ce dernier au début de chaque chapitre, ajoutant une bonne pointe d’humour supplémentaire et toujours appréciable. La mise en page est agréable et il est à noter que la séparation des paragraphes est matérialisée par de petits symboles en rapport avec l’histoire.
L'intrigue qui se déroule sous les yeux avides du lecteur est bien préparée et pourra surprendre, nous orienter vers quelques fausses pistes, pour notre plus grand bonheur. L’histoire subit de fortes influences de romans déjà existants – tel que le Seigneur des anneaux – sans rien enlever en originalité et surtout en humour ! En effet, beaucoup de noms de personnages secondaires sont l’anagramme d’autres plus connus en rapport avec l’univers du Seigneur des Anneaux et le lecteur s’amusera à les retrouver. Le héros est en réalité un anti-héros qui ne cherche pas les ennuis mais qui les attirent, affublé d’une malédiction/bénédiction qui en fait quelqu'un le plus discret possible ; pourtant, il est toujours en première ligne. Un paradoxe pour ce personnage paradoxal qui, au fil de l’histoire, va évoluer aussi bien au niveau du caractère qui s’affirme peu à peu que de ses capacités magiques. De plus, de courts paragraphes nous présentent un autre personnage intrigant, Gwer, un aigle qui servira le déroulement de l’intrigue à plusieurs reprises, comme créé spécialement pour aider plus ou moins les héros. L’univers du livre est simpliste. Inspiré du Moyen-âge, l’auteur ne s’ennuie pas avec de longues descriptions, les paysages ne sortent pas de l’ordinaire, quelconques et sembleront familiers. Malgré cette simplicité, l’auteur nous plonge dans des ambiances tantôt angoissantes, tantôt tristes pour retrouver à chaque fois l’humour qui fait ce livre.
En bref, ce conte est un jeu pour les jeunes et les plus grands lecteurs qui prendront un plaisir certain à découvrir les aventures d’Arha et ses amis avec tous les clins d’œil à un roman culte.