✿ site du roman Genre : Fantasy mythique - Littérature tout public Citation : « Un rire sans joie filtra du cuir que parcouraient de curieuses arabesques. — Ah oui ? Et que croyez-vous qu’ils vont faire s’ils me mettent la main dessus ? Les gens de ma sorte, on les enferme ou on les brûle. » Présentation de l’histoire : Au cœur des terres d’Oc, il est un roc solitaire, battu par les vents, hanté par les ombres difformes des malebestes, où s’élèvent les remparts de Montsalvy et son abbaye. Mais le Mont Sauveur mérite-t-il encore son nom ? Car le ver est dans le fruit. Une ombre sans visage s’étend sur Montsalvy. Alban saura-t-il lever le voile à temps pour sauver ses compagnons et la belle Lamia, au charme venimeux, qui semble cacher un lourd secret ? Masque pour masque, ombre pour ombre… Qui est qui et qui est quoi ? Il est temps de convoquer, dans les flammes de l’âtre, le souvenir de Lion Blanc d’Occitània. |
♦ Critique par Céline P.
Après avoir dévoré la série Louis le Galoup et le premier tome de La Geste d’Alban de Jean-Luc Mascastel, c’est avec un certain plaisir que je me suis jetée sur la suite de l’incroyable histoire du Lion Blanc d’Occitània.
On retrouve ce style d’écriture assez particulier qui est la marque de fabrique de cet auteur qui écrit à la manière d’un conteur, en leur donnant une certaine vie grâce à une bonne dynamique et un rythme juste. Les dialogues sont judicieusement placés, et le vocabulaire est en accord avec l’âge des personnages ainsi que l’époque et le lieu, si certains termes tiré du patois du sud échappent cela n’affecte pas la compréhension général, de plus ces mots sont expliqué dans un petit lexique se trouvant à la fin du livre. Le point de vue narratif participe de manière positive au texte, car le narrateur nous conte l’histoire comme s'il y était sans toutefois y prendre place. Le choix du temps du récit est lui aussi judicieux. La mise en page et conforme et agréable d’autant qu’au début de chaque chapitre on trouve une petite illustration. À noter, les illustrations de Jean Mathias Xavier de certaines parties de l’histoire se retrouve à la fin du livre pour le plus grand bonheur des lecteurs.
L’intrigue est bien préparée du précédent tome se prolonge sans heurt dans L'Ombre de Montsalvy, mais on regrettera qu'elle soit devenue légèrement prévisible. L’originalité est parfaitement au rendez-vous, au point qu'on se laisse totalement enveloppée par le récit, tant l’univers construit par l'auteur nous envoûte sans peine au fils des pages, et nous instille une petite dose de rêve à chaque ligne. Les personnages sont très bien développés notamment, sur le plan physique par des descriptions bien dosées, mais surtout des détails qui permettent de faire toute la différence. Attachant et plein de caractère, leur personnalité apporte beaucoup de richesse au texte. L’ambiance est bien définit et les variations de cette dernière, qui gagne parfois en noirceur, empêchent le lecteur de rester indifférent aux évènements qui se déroulent au fil des pages. Enfin, l’environnement et les décors sont bien posés et décrit pour que l’on s’y projette avec une facilité déconcertante.
C’est avec un grand plaisir que j’ai lu ce récit et c’est avec un plus grand plaisir encore que je conseillerais la série de la Geste d'Alban. L’univers de Jean-Luc Marcastel illustré par Jean-Mathias Xavier s'ouvre à vous, alors il ne vous reste qu'à tendre les bras.