►site du roman Genre : Fantastique Lectorat : Adolescent Citation : « J'ai été adoptée. Ma génitrice a probablement décidé de mon abandon dès ma conception. Je suis née sous X. Moi qui suis tellement douée en arithmétique, cet X-là est l'inconnu de la seule équation que je ne parvienne à résoudre. » Présentation de l’histoire : La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans-: Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ? « Un regard échangé suffit à nous faire comprendre que nous avons le même instinct. Chacun de nous semble avoie été programmé pour que notre minuterie interne s'enclenche et nous signale que le compte à rebours a commencé. L'apocalypse est en marche. La guerre couve juste là, dehors. Ce n'est pour l'instant qu'un murmure, un bruissement lointain mais ce sera bientôt assourdissant. Immense. » |
♣ Critique de Maud G.
Oméga est le tome final de l'incroyable saga Apocalypsis d'Eli Esseriam. Les quatre tomes précédents étant de vraies claques littéraire, je dois avouer que j'attendais énormément de celui-ci qui nous promettait, logiquement, l'Apocalypse. La réalité fut très différente de que j’espérais...
La qualité d'écriture de l'auteur et toujours au rendez-vous et à la hauteur des quatre tomes précédents. Mais si la dynamique est d'une précision et d'une fluidité à couper le souffle, le rythme subit un gros déséquilibre dans seconde moitié du livre. La première partie semble répondre à la mesure d'un métronome qui ne cesse de s'emballer pour captiver le lecteur de pages en pages pour faire littéralement exploser les chapitre par les informations transmise au lecteur. Le texte est haletant, et la plume mordante nous captive. Mais l'auteur semble tout abandonner dans la deuxième partie. Le rythme se fait alors inégal, souvent en retard par rapport à l'action. L'alternance des points de vue en narration interne à la première personne sont maîtrisés et l'auteur module son style avec brio pour l'accorder aux différents personnages. Les dialogues, rares dans la première partie, sont assez présents dans la seconde, mais gardent toujours leur pertinence.
Si l'écriture a su maintenir son niveau au côté des autres tomes de la série, il est évident que les déséquilibre observé sont directement lié au récit. L'histoire n'est pas, comme on pourrait s'y attendre, la suite directe des tomes précédents. L'intrigue principale ne tourne finalement pas autour de l'apocalypse, mais en parallèle avec celles des tomes sur les cavaliers. Aussi, de chapitres en chapitres, on revient sur les différents personnages secondaires croisés tout au long des aventures de nos héros, et avec eux le lecteur découvre parvient à dénouer tous les nœuds qui laissaient de nombres question en suspens. Quel qu’il soit, à chaque début de chapitre on essaie de deviner qui nous révèlera ses secrets et même si l'on parvient parfois à tomber juste, à chaque fois les révélations faites nous foudroie. On avance donc dans l'histoire de claque en claque. Le lecteur en vient à douter des impressions qu'il s'était faite des personnages, bons comme moins bons, tant les découvertes sont à des années lumières de ce qu'il pouvait imaginer. Mais une fois la deuxième moitié du livre attaqué, on reviens sur nos héros, ensembles, à suivre finalement une intrigue cette fois plus en continuité avec celle à la base des tomes précédents. Mais le déroulement pris par les évènements est à l'opposé de ce à quoi les lecteurs s'attendront et les décevra véritablement. Point de grande bataille. Point d'apocalypse. Le combat que devait mener les héros se retrouve totalement annihilé, balayé en quelques pages comme le vent balaye la poussière sur son passage. En moins de temps qu'il n'est faut pour comprendre, l'auteur a tout simplement renié l'équivalent de ses quatre tomes et demi, et monté une véritable trahison contre ses quatre héros et contre les lecteurs ! Mais que s'est-il passé ? Comment une saga avec un tel niveau au bord de l'excellence a-t-elle pu dégringoler à ce point, à coup de faux dénouement ? Et de fin incohérente avec une chute faussement ouverte qui ne fera que frustrer un peu plus le lecteur ? Le seul point qu'on retiendra de logique, est le passage d'Elias et de mer qui symbolise le chapitre 20 verset 13 de l'Apocalypse, soit le jugement des morts. Mais il en demeure pas moins que cette deuxième partie du livre - et surtout la fin - est une honte !
Oméga clos la série Apocalypsis sur une note de déception, si bien que l'on se demande s'il n'aurait pas été préférable d'en rester là et de semer les chapitres de la première partie au fil des tomes précédents. On ne pourra cependant enlever à Eli Esseriam cette plume de caractère qui est la sienne.