Genre : Fantastique Lectorat : Adolescent Citation : « Il essayait de percer le brouillard orangé qui l'environnait et pouvait déjà entendre le grondement des flammes qui ravageaient le toit de la maison. » Présentation de l'histoire : La vengeance est un plat qui se mange froid ! Ce proverbe bien connu se vérifie souvent lorsqu'une femme est trahie par un homme. Et quand la femme en question est une sorcière, l'indélicat ne tarde pas à se repentir de son audace... La famille Kane est poursuivie par une terrible malédiction jetée par une puissante sorcière. Mickael Kane et sa femme en subissent les conséquences en mourant prématurément lors de l'incendie de leur maison, laissant leurs enfants orphelins. L'un d'eux disparait mystérieusement lors du sinistre. Nigel Kane et ses deux sœurs sont donc élevés par les Danforth, des amis de leurs parents décédés. Lors de sa scolarité, Nigel fait la connaissance de Mélanie Randhall et Michelle Dragonetti, deux cousines aussi différentes qu'envoûtantes. Alors qu'il tombe amoureux de la première, la seconde tente par tous les moyens de le séduire, allant même jusqu'au meurtre...et la magie noire ! |
♣ Critique par Maud G.
Jeunesse volée est le premier livre de Céline Guffroy et je la remercie pour nous avoir proposé son livre à découvrir.
Le style est simple, très accessible, mais montre de grosses maladresses, notamment de part de nombreuse répétitions, un manque de variétés de structures de phrases et un vocabulaire peu diversifié et redondant. La dynamique du texte est bonne et a le mérite de tenir le lecteur jusqu'au bout, mais attention au rythme vraiment trop pauvre, parfois inexistant, qui tend à donner un récit trop linéaire et une narration trop scolaire. Les dialogues sont trop nombreux avec des prises de parole peu judicieuses, pour la plupart d'entre elles, donnant finalement des échanges plats là où une narration aurait apporté beaucoup plus... dommage. Enfin, je tenais à signaler des défaillances dans la mise en page, avec l'absence de retrait, l'utilisation de mauvais signes, ou encore l'utilisation systématique de symbole pour marquer à la fois les changements de paragraphe et les changements de partie, venant brouiller les codes de lectures.
Pour ce qui touche à l'histoire, l'intrigue n'est pas des plus originales, mais l'auteur a su combiner astucieusement des éléments qui fonctionnent dans la littérature adolescente pour en faire un récit vivant et très attrayant. En effet, mystère, amour, jalousie et magie s'entrecroisent à travers des situations variées et toujours bien dosées qui accrochent le lecteur jusqu'au bout. Premier tome d'une trilogie, on restera mitigé sur le développement de l'univers qui n'est pas toujours assez poussé, car si cela présente un point très positif quant à la dynamique du récit, une sensation de manque et de précipitation se laisse ressentir. Aussi, le lecteur déplorera la présence précipitée de certaines scènes se déroulant en dehors de l'intrigue et qu'il aurait mieux valu gardé sous silence pour le bien du suspens des tomes à venir. Les personnages sont variés, vraiment très attachants, mais peut-être développés de manière trop inégale avec, je trouve, une plus grande richesse dans les personnages secondaires. Aussi, le héros est presque un stéréotype de l'adolescent américain contre des figures féminines particulièrement soignées et à l'esprit acéré. On retrouve une redondance des lieux avec souvent des confusions du fait d'un manque de richesse par rapport aux bâtiments, comme par exemple le terme "manoir" utilisé à la fois pour désigner la demeure des Dragonetti et celle de la famille du sénateur Danforth, alors que leur position sociale est différente et que la logique immobilière américaine privilégiera plutôt des villas luxueuses pour les membres du Congrès des États-Unis. Enfin, l'humour est servi avec timidité, mais sait toujours toucher au bon moment, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Au final, ce premier tome de Anima saura parfaitement toucher le public adolescent qu'il vise et saura le tenir en haleine jusqu'au dernier mot. Malgré des maladresses, l'auteur a su jouer avec les rebondissements pour donner ce récit fantastique attrayant.