Genre : Fantasy Arthurienne - Littérature jeunesse & adolescente Citation : « J'ai pris quelques grains de sable et les ai regardés descendre le long de mes doigts jusqu'à ma paume. Ils scintillaient en roulant et me semblaient presque vivants. » Présentation de l’histoire : Merlin a ramené l'espoir à Fincayra, mais l'île rit toujours sous la menace de Rhita Gawr. Lorsque l'esprit maléfique frappe à nouveau, les Fincayriens se tournent vers le jeune garçon : lui seul peut les sauver. Pour cela, il lui faut trouver l'Elixir de Dagda dans l'autre Monde. Désormais. Merlin n'a pas le choix, il doit apprendre à maîtriser ses pouvoirs. |
♦ Critique par Amandine S.
Suite tant attendue des aventures d’Emrys – Merlin pour les intimes – c’est avec plaisir que j’ai dévoré, en quelques jours, ce second tome.
La plume de l’auteur est toujours agréable à lire, cependant, le rythme est assez irrégulier dans le récit et il faut attendre les derniers chapitres pour véritablement accélérer la lecture. La dynamique est un peu faible par des choix de mots pas toujours pertinent. Le vocabulaire reste simple, à la portée du jeune lectorat. L’auteur a choisi d’écrire selon le point de vue de Merlin (Emrys) afin que l’on mène cette quête en même temps que lui. Pourtant, on se contente d’être spectateur et le récit est moins vécu que subit. Par contre, le temps au participe passé est un choix pertinent puisque qu’il semblerait que l’histoire s’est déroulée il y a peu de temps. Quant aux dialogues, ils sont en équilibre avec la part de narration et apportent leur lot d’indications ou de questions.La mise est page est standard et visuellement agréable. On déplora les nombreuses répétitions qui deviennent parfois lassante alors qu’un synonyme serait si vite trouvé. On incombera ce petit désagrément à la traduction…
Passons à l’intrigue maintenant. Bien préparée, on en connaît le but. La question est évidemment la réussite ou non du héros. Jusqu’au bout, on se posera la question. L’originalité vient du fait que, même si le héros reste au centre de l’histoire, les autres protagonistes prennent, à un moment ou à un autre, une part plus importante. Comme précisé dans le résumé, une tâche importante incombe au héros et, tout au long de la lecture, il devient presque égoïste, détestable voire insupportable. Il est même difficile de tourner les pages tellement il est arrogant alors que son entourage le tempère, le conseille. On aurait envie de s’incruster entre les lignes et de le jeter du haut d’une falaise pour laisser la place à un autre, plus humble. Bref, on appréciera peu Merlin. Dans cet opus, l’auteur met en avant le dieu Dagda et son conflit avec Rita Gawr : la lutte entre le bien et le mal en fin de compte et, au centre, Merlin devient l’arbitre que chacun veut influencer. On trouvera également une forte référence à une certaine épée que le héros doit donner à un grand roi... Même si elle n'est jamais nommée, on devinera son nom. L’ambiance du livre est donc claire-: sombre sur la merveilleuse île de Fincayra que l’on traverse en compagnie des personnages.
Pour conclure, un personnage décevant et c’est la lecture qui en pâtit malgré une bonne histoire et un style agréable. Après, tout est question de goût…