LES PANTINS COSMIQUES
Philip K. Dick
Philip K. Dick
Genre : Fantastique - Horreur Citation : « C'est une vieille énigme, dit le Dr Meade depuis les ombres. Si Dieu a créé l'univers, comment expliquer l'existence du Mal... » Présentation d 'histoire : Millgate, Virginie. Un trou perdu au fond des Appalaches. Quelques bars, quelques boutiques qui s'échelonnent le long de la grand-rue... Une petite ville tranquille, confite dans ses habitudes, où rien ne semble devoir changer. Jusqu'au jour où c'est la réalité elle-même qui bascule. |
♦ Critique par Amandine S.
Je ne vais pas le cacher, c’est grâce au partenariat avec Histoires de Romans que j’ai lu Les pantins cosmiques, sans doute ce livre ne m’aurait pas attiré plus que ça.
La plume de l’auteur est hachée et inégale, sans doute le résultat de la traduction française, mais au final la lecture en devient parfois difficile. Le texte traine en longueur, surtout au milieu et le vocabulaire n’aide en rien à dynamiser le texte. De plus, on reprochera à la traduction d’avoir laissé les répétitions qui ne sont pas agréable à la lecture. Les dialogues paraissent régulièrement confus et apportent plus de questions que de réponses, sans raison la plupart du temps. Dans le roman, le vocabulaire employé par les enfants paraît parfois trop mature mais de manière générale, reste en accord avec l’âge des personnages. L’auteur utilise le traditionnel passé pour la narration et un point de vue omniscient qui permet de s’insinuer dans les pensées du héros. La mise en page est classique, aérée et agréable à l’œil.
L’intrigue est un peu tarabiscotée, difficile à cerner. L’histoire est traitée de façon assez originale, heureusement mais a du mal à décoller. Les personnages sont relativement bien travaillés, on peut ressentir leur désarroi ou leur lassitude du combat. L’univers est décrit au minimum pour se concentrer sur le reste. L’auteur se base sur la lutte du bien et du mal et met en scène deux dieux perses : Ormadz (ou Ormuzd) et Ahriman. Philip K. Dick en profite pour insérer les déboires d’une vie de couple et une petite ode à la féminité sur la fin. Pour le reste, l’ambiance est assez morose, parfois terrifiante. Le décor est la ville de Millgate, une petite ville des Appalaches que le héros ne reconnaît plus.
Le récit de Philip K. Dick s’adresse à un public adulte, déjà connaisseur de l’œuvre de l’auteur. Mais aux autres qui souhaiteraient découvrir Dick et ses romans, je ne leur conseille pas de commencer par celui-ci qui n'est vraiment pas représentatif de l'univers et de la plume de l'auteur. Qu'ils se tourne plutôt vers Les chaines de l'Avenir. Personnellement, je reste sceptique face aux pantins Cosmiques... Heureusement qu’il ne fait que 155 pages.