Genre : Science fantasy - Humour - littérature jeunesse & adolescente Citation : « Saperlipopette ! jura le physicien en se passant une main dans les cheveux. J'ai un orque de Sauron dans mon salon. » Présentation de l’histoire : Kovalch, un physicien de renommée mondiale, invente un hyper accélérateur de particules, permettant d’atteindre la frontière la plus ultime de l’univers physique…Une porte à travers laquelle Julius et sa fille Séréna, s’apprêtent à découvrir avec le Royaume des Sept Tours et son peuple pacifiste, Les Fabuleux… Quelles menaces font peser l’Homme et ses instincts de conquérant sur cet univers à l’équilibre fragile ? De l’Homme ou des Fabuleux, qui mènera l’autre à sa perte ? |
♦ Critique par Céline P.
J'ai pu découvrir ce roman grâce au partenariat entre les éditions Scrineo Jeunesse et Histoires de Romans. Les fabuleux est la préquelle de la saga Voyage Extraordinaire d'Arthur Ténor, soit l'histoire de comment tout a commencé...
L'écriture assez simple est porté par une dynamique fluide qui donne une bonne profondeur au texte. On retrouve un rythme exploité avec justesse qui arrive à bien installer les tensions. Les dialogues sont pertinents, mais sont parfois difficiles à saisir du fait d'un vocabulaire parfois assez spécifique, en particulier les termes propres à la physique. Cependant, ils permettent de bien retranscrire le caractère des personnages et est souvent porteur de l'humour du texte. Mais les quelques points noirs mentionnés n'entachent pas la compréhension générale du récit. Le point de vue narratif externe est bien employé et permet de suivre indépendamment les différents personnages principaux lorsque ceux-ci se séparent.
L'intrigue est bien préparée, mais très simpliste, dotée d'une certaine prévisibilité et d'un manque d'originalité. Cependant, l'auteur a su créer un récit qui attisera la curiosité des lecteurs. Les personnages sont intéressants et bien développés, tant sur le plan psychologique que sur le plan physique. On s'attache facilement aux protagonistes et on prend plaisir à les suivre dans cette aventure. Cependant, certains d'entre eux ne semblent pas évoluer au cours du récit et conserve un fond assez creux et une part de niaiserie. L'ambiance générale du livre reste assez légère, mais néanmoins sympathique. L'environnement et les décors sont bien posés, même si les descriptions sont un peu longues et manquent d'originalité. Enfin, l’univers est assez intéressant, plutôt loufoque et se dote de nombreux clichés pour servir le récit avec beaucoup de légèreté. De plus de nombreuse références littéraires se glissent à travers les pages pour tenter de surprendre les lecteurs, voire ajouter une pointe d'humour.
Malgré quelques points noirs et un gros déséquilibre à la fois dans l'écriture et l'histoire, Les Fabuleux est un roman léger qui ne manquera pas de plaire plutôt à un jeune lectorat qu'à un public adolescent. Et si l'histoire ne manque pas de déjà vu, l'auteur parvient à exploiter les clichés à son avantage pour modeler un récit assez intéressant, mais qui manque de surprise.