Genre : Horreur - Humour Lectorat : Jeunesse tout public Citation : « Hubert naquit un mardi, dans une famille respectable qui résidait dans un recoin obscur de Sinistreville. Ses parents, qui rêvaient d'élever un génie, accueillirent avec une allégresse non dissimulée la tête aux dimensions impressionnantes et le front haut du petit Hubert. » Présentation du livre : À Sinistreville, Hubert est un enfant très brillant qui suit des cours dans un institut très sélect. Mais les professeurs sont des tortionnaires très sévères. Lorsqu'il gagne un concours, le directeur le renvoie pour tricherie. Dès lors, autour de Hubert, les morts de nombreux professeurs se succèdent. |
♦ Critique par Capucine G.
Je tiens à commencer cette critique en remerciant les éditions Flammarion jeunesse et Histoires de Romans qui m'ont permis de découvrir ce roman qui est un petite merveille tout à fait atypique.
Ce roman c'est avant tout un univers dans lequel on plonge dès la lecture du titre et à la vue de la couverture. Un univers qui est un mélange de Roald Dahl et de Tim Burton. Cela est en partit desservit par le style, qui est grinçant, humoristique, sombre. Le champs lexical péjoratif est d'ailleurs omniprésent dans toute l’œuvre. A cela s'ajoute un univers très sombre, très sale, mais en même temps, il donne envie de visiter cette ville étrange et quelque peu effrayante. Le lecteur peut avance rapidement dans sa lecture grâce à une mise en page aéré. La taille du roman qui peut donc effrayer à première vue va rapidement devenir secondaire. Les dialogues ne sont pas très présents, à vrai dire, l'auteur laisse plutôt la place aux descriptions. Toutefois elles ne sont pas mortes, ni mêmes posées. Au contraire, on se retrouve avec une multitudes de récits en abysses qui mettent en scènes de nombreux portraits tout aussi grinçants les uns que les autres. L'auteur n'hésite d'ailleurs pas à jouer sur les sous-entendus pour rendre l’œuvre d'autant plus amusantes.
Le lecteur est amené à suivre Hubert et sa descente aux enfers. Enfant innocent particulièrement intelligent, qui va faire la découverte de l'injustice en tant que victime. Cela à son importance, car ses aventures ne débuteront réellement qu'à l'instant où Hubert rentrera dans ce mystérieux institut, considéré comme l'élite de l'élite, tout puissants et admiré de tous. Ne pas y rentrer est dégradant, mais l'humiliation des élèves est de rigueur. Mais Hubert va pour la première fois dans l'histoire de Sinistreville s'opposer à cet institut et punir les différents protagonistes d'une manière en lien avec le personnage lui-même. L'univers dans lequel évolue le personnage est paradoxale, à la fois sombre et sale, on aurait tendance à voir les décors en noir et blanc, ou du moins avec des couleurs désaturées et effacées, il en reste néanmoins fascinant avec ses aspects gothiques et cette population étriquée dans une bourgeoisie comique. Le récit a le mérite d'être inattendu, les personnages évoluent de telle manière que l'on ne peut prévoir ce qui arrivera. Le lecteur va de surprises en surprises pour arriver à une conclusion tout à fait étonnante et que je décrirai, personnellement, comme parfaite. Cependant, s'il y a une remarque que je devrais faire, c'est que l’œuvre est extrêmement violente sur certains passages. Aussi, il faut que le lecteur soit mis en garde, car l'effusion d’hémoglobine n'est pas la seule horreur qui existe. Les atrocités peuvent exister de biens des manières et un lecteur n'ayant pas l'habitude pourrait être choqué par certaines scènes très durs. En dehors de cette caractéristique qui doit être connue du lecteur, le récit est vraiment parfait. Très vivant, logique, amusant. Chaque personne mériterai qu'on écrive une histoire sur lui.
Ce roman est vraiment une perfection. Il faut que le lecteur soit avertie de la violence de certaines scènes, mais en dehors de cela, je conseille vraiment de le lire. Il est amusant, grinçant, sombre et on se retrouve à la lire de bout en bout.