Genre : Horreur Citation : « Pourquoi souffrir, si ce n'est pour mieux écrire ? Pourquoi écrire, si ce n'est pour mieux souffrir ? Les pages de mes carnets restent blanches. L'encre sèche au bout de ma plus comme sèchent mes sanglots au bord de mes paupières. » Présentation de l’histoire : Les rapports entre hommes jouent la carte de l'amour, de la trahison et de la déception, et le fantastique devient l'ultime échappatoire à la folie. Mais ont-ils la capacité à comprendre autrui et à l'accepter ? Il plane des manifestations surnaturelles ou oniriques qui, tantôt effraient, tantôt intriguent, mais ne laissent jamais indifférent L'Ange de la mélancolie. Dans un monde plus nuancé, teinté de l'eau des contes, dans lequel la réalité se tord pour laisser place à des surgissements étranges ou inquiétants, les portes d'une autre dimension où les lois naturelles n'ont plus cours se sont ouvertes. Mais ce qui s'y libère déstabilise et se heurte vers une ultime révélation : Quand je serai grand, je serai mort... |
♦ Critique par Amandine S.
Reçu en service de presse sous format numérique, c’est avec ce recueil que j’ai baptisé ma liseuse. Je remercie donc les éditions Asgard pour cette découverte plutôt particulière.
On trouve dans ces deux recueils, rassemblés en un seul ouvrage, un style agréable à lire à un rythme lent pour accentuer un peu plus l’effet mélancolique. La dynamique n’en reste pas moins maîtrisée. Les dialogues sont si rares que leur pertinence n’est pas à mettre en doute. L’auteur emploie un vocabulaire à portée de tous les lecteurs, mais tous ont cet impact qui nous touche en plein cœur. La majorité des nouvelles est écrite à la première personne avec justesse, les autres à la troisième et on s'étonnera positivement à lire quelques passages à la seconde personne du singulier. On a presque l’impression que l’Ange de la Mélancolie s’adresse à nous, lecteur, et que ce soit présent ou passé, l’auteur a judicieusement choisi les temps de chaque texte.
Attaquons-nous aux histoires. Les intrigues sont travaillées, bichonnées pour un résultat proche de la perfection. Mais si on trouvera la première nouvelle tout à fait originale, les autres le sont déjà moins, le schéma de chacune étant relativement proche, si bien que l'on peut avoir l’impression de lire la même chose... C'est ce qu'il y a de plus dommage. Les personnages sont peaufinés à souhait. Nous sommes eux, ils sont une part de nous, une part de mélancolie. L’auteur aborde un thème bien particulier : l’amour tragique et violent. Les relations homosexuelles sont privilégiées à des époques diverses, tandis que l’auteur nous entraîne dans une atmosphère lourde aux décors restreints. Souvent, les personnages sont enfermés et n’entrevoient que des parcelles du monde... Et nous, lecteurs, nous sentons eux.
Bref, ce recueil est bon, très bon même. Mais il est à lire en plusieurs fois afin de ne pas se lasser. Car il peut paraître très long et particulièrement déprimant, tant son pouvoir est grand !