Genre : Roman feuilleton - Science-fiction Steampunk Lectorat : Adultes Citation : « Aussi froide que la mort, songea Renaud. Lady Bang n’avait pas l’habitude de laisser de survivants. Elle était implacable. Et solitaire, un vrai magilectron ! Pour l’aborder, Renaud n’avait d’ailleurs pas trouvé d’autre solution que de lui tendre une embuscade. » Présentation de l'histoire : Plongez avec Lara dans l’enfer de Bagne, planète-prison où le danger se cache partout, au cœur de chacun de ses sinistres habitants, et même derrière chaque goutte d’eau, chaque ressource naturelle de cette terre irradiée. Sur Bagne, Lara traverse les étendues désertiques pour remplir ses contrats et ses missions. Car Lara est une Foulard Rouge, appelée à faire régner la loi à grand renfort de balles. Et sur cette planète-prison où les deux-tiers de la population sont des hommes, anciens violeurs ou psychopathes, c’est une vraie chance pour une jeune femme comme elle de ne pas avoir fini dans un bordel. En plus, elle fait son boulot plutôt bien – on la surnomme même Lady Bang. Mais Lara n’a pas obtenu ce job par hasard – tout comme elle n’a pas atterri dans cet enfer par hasard. Elle doit tout ça à quelqu’un en particulier, quelqu’un à qui elle en veut profondément... et qui, pourtant, a peut-être quelque chose de nouveau à lui offrir, une chose qui n’a pas de prix. Acceptera-t-elle de baisser un peu sa garde pour écouter ce que son envoyé, le mystérieux Renaud, a à lui proposer ? |
♦ Critique par Morgane D.
La science-fiction et le steampunk sont des genres que j’apprécie au cinéma, mais dans la littérature j’ai beaucoup plus de mal. Et pourtant, je me suis laissée embarquer par ce premier épisode des Foulards Rouges, même si j’en ressors avec un avis quelque peu mitigé.
La première chose que l’on remarque c’est le texte simple, mais efficace, qui nous donne l’impression d’obtenir un aller-simple pour Bagne, tant on est directement téléporté sur cette planète dès le début. J’ai cependant eu du mal à entrer dans l’histoire et le contexte. On se retrouve perdu dans un univers inconnu que l’auteur n’explique qu’au compte gouttes. Elle nous livre des informations avec précisions mais c’est trop éparpillé dans le texte pour être aisément compréhensible. Mais l’écriture de l’auteur reste fluide, agréable et entraînant. Ce que je regrette également, c’est la brièveté de cet épisode. Dès que l’on commence a réellement entrer dans l’histoire, on réalise d’être arrivé en bas de la dernière page, coupé en plein dans un moment décisif de l’intrigue. J’ai ressenti la même chose que lorsque je regarde un film à la télévision et que la pub vient nous déranger à un moment critique. C’est frustrant et énervant.
Une fois tous les éléments nécessaires à la compréhension bien en main, j’ai complètement adhéré à cet univers, avec cette planète-prison où chaque instant est une lutte pour la survie car sur Bagne, la violence est le maître-mot. C’est vraiment intéressant. On réalise qu’il s’agit d’un monde bien complet avec une histoire, une mode de fonctionnement et bien sûr des intrigues politiques. Mais encore une fois, on ne découvre tout ça qu’à la fin de l’épisode et c’est dommage que ça n’arrive pas plutôt puisque, pour le coup, on n’a pas le temps de bien assimiler ces informations que c’est fini. Je vais prendre l’exemple de Bouddha qui semble être le dieu en rigueur sur Bagne, ce qu’on nous apprend à la fin. Mais à aucun moment il nous est permis de savoir s’il y a un lien entre la religion hindouiste ou non, on le pense quand on lit mais on a souvent des moments de doutes. En ce qui concerne les personnages, ils m’ont en grande parti charmé, que ce soit Lara ou Renaud. Lara parce que c’est une contradiction ambulante : c’est une chasseuse de prime qui tue froidement et pourtant elle est trop sentimentale et n’a pas envie de provoquer la morts. Elle est aussi la seule femme à ne pas faire partie des Foulards Roses, mais des Foulards Rouges, et passe son temps à revendiquer sa liberté et son indépendance. Pourtant, je trouve qu’elle se laisse beaucoup dicter sa conduite. Pour ce qui est de Renaud, je dois avouer qu’il me fait rire, un peu en tout cas. Mais il m’énerve aussi. Ce côté mystérieux que l’auteur lui a donné est trop présent pour être intéressant. Mais Renaud reste intriguant car c’est le genre de personnage que les autres respectent et dont ils ont, en même temps, peur, sans que le lecteur ne sache pourquoi et on a envie de le savoir.
Un avis assez mitigé, donc, pour ce premier épisode ne pas spécialement emportée. Mais, c'est un récit à découvrir et qui, quoi qu’il en soit, m’a donné envie de découvrir la suite.