Genre : Fantastique "Gaslamp" - Romance - Littérature adolescente Citation : « À l'instar de son père, il ne reconnaîtra jamais l'union de son frère et d'une indigène. » Présentation de l’histoire : Port Royal, 1815. Violet Sorrow, née d’une Créole et d’un Anglais, ne se tient plus de joie ! Elle va enfin rencontrer la famille de son défunt père et visiter la lointaine Angleterre, dont son père lui a tellement parlé. Mais quand elle arrive sur place, elle reçoit un accueil mitigé. Son cousin germain Andrew, ce jeune homme exécrable qui passe ses journées à boire, semble la détester, alors que sa cousine Constance l’enchante par son caractère joyeux et spontané. La société anglaise est-elle aussi parfaite qu’elle l’avait pensé ? Et quel secret cache aux yeux du monde William, l’oncle de Violet ? |
♦ Critique par Capucine G.
Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Artalys et Histoires de Romans qui m'ont permis de découvrir ce court roman qui fut un véritable coup de cœur. Du premier regard j'ai été happée par une couverture de toute beauté et qui s'est révélé être l'illustration parfaite d'une fin tout à fait inattendu.
La dame aux papillons fait partie de ces livres que je conseillerai à tout type de lecteur, aussi bien ceux qui n'aiment guère lire, que ceux qui passent leur vie à dévorer des récits en tout genre. Roman assez court et avec un texte plutôt aérer, je me suis retrouvée à la lire d'une traite. Le style de Jess Swann joue beaucoup en cela, il faut bien le dire. Elle sait transporter son lecteur dans un autre monde et surtout une autre époque par l'usage de mots que l'on n'utilise plus vraiment que ce soit dans les dialogues des personnages ou dans la narration même. Néanmoins, elle réussit à tourner les phrases de telles manières que l'on saisit tout. Le vocabulaire n'est pas donc pas une barrière, au contraire, il transporte le lecteur. Son style m'a rappelée celui de Jane Austen. À la fois par la construction des phrases, le choix des mots, mais aussi la narration. Tout est centré sur les personnages, le lecteur ne connaît guère l'environnement de l’œuvre, par contre il se retrouve à connaître dans le moindre détail les protagonistes. Cela se joue de telle manière, que je me suis retrouvée à me méfier de tels personnages, à déplorer la naïveté chez l'héroïne et j'avais ce besoin de lui parler, de lui dire qu'elle devrait se méfier. Elle a donc un style qui fait que l'on s'attache rapidement aux personnages et cela même si c'est un récit à la troisième personne et que l'on n'a pas accès aux pensées des personnages. Le style fait en sorte de nous plonger dans cette société anglaise attachée aux traditions et aux mœurs, où au final on ne sait rien de ceux que l'on considère proche. Le lecteur ne connaît guère que la vie de l’héroïne et ceux que les autres personnages daignent de révéler à travers les dialogues. C'est dernier sont d'ailleurs très importants et joue un rôle essentiel dans l’œuvre aussi bien dans l'intrigue, que dans l'ambiance.
Transportée par le style, j'ai été fascinée par le récit. Au début, je pensais savoir où l'auteur menait ses personnages. Je pensais tomber dans un énième cliché des romances fantastique et j'ai eut la joie de découvrir que j'ai eut tord ! Pourtant tout est présent : l'héroïne considérée comme une moins que rien même par les serviteurs, la cousine amicale, le bel étranger mystérieux et le cousin haineux. Au fil de la lecture, j'ai commencé à me douter que quelque chose n'allait pas, des bouts de lettres qui sont coupés à l'instant même où l'héroïne tente de faire part à ses doutes, l'attitude de certains personnages qui devient assez étrange, on est peu à peu amené vers quelque chose de plus grand, de plus surprenant. Même si la méfiance est présente, la fin – amenée parfaitement – n'en reste pas moins inattendue. Enfin, tout se saisit soudainement : les questions soulevées au début de l’œuvre, la couverture et même le titre du livre ! Il y a toutefois un reproche que je ferai à ce récit : il tombe dans le cliché du coup de foudre, je pense que cela aurait pu être évité. Néanmoins ce défaut n'est que minime et est largement rattrapé à la fois par l'intrigue et l'univers dans lequel nous plonge l'auteur. Malgré les descriptions de l'environnement relativement absentes, l’auteur a su me plonger dans la société anglaise du XIXe siècle. À cela s'ajoute un certain malaise, qui crée une ambiance très particulière et vraiment fascinante. Je ne savais plus trop si je devais avoir des doutes ou bien si c'était dû à cette famille assez particulière.
Je conseille vraiment ce livre à tout type de lecteur. Il est court, bien écrit et on se plonge très facilement dans l'histoire. Je l'ai dévoré d'une traite, tellement je me suis retrouvée portée par ce récit.