Genre : Fantasy mythique Lectorat : Jeunesse Citation : « La plus profonde est un regard noyé ; Dent de pierre est la plus ancienne ; Et il n’est pas lumière plus noire que la plus froide » Présentation de l’histoire : L’aventure commence il y a six mille ans… L’Esprit du Mal s’est emparé d’un ours. Seul Torak, douze ans, peut le défier. La prophétie est formelle : il est Celui-qui-écoute. Il doit trouver la Montagne de l’Esprit du Monde pour rétablir l’harmonie entre les hommes, la nature et les animaux. Accompagné d’un jeune loup qui lui ressemble comme un frère, Torak s’engage dans la Forêt Profonde. Alors commence un étonnant périple au cœur d’une nature magique, à la fois fascinante et hostile… |
♦ Critique par Antoine S.
Frère de Loup est un roman qui m’a été offert visiblement par quelqu’un qui connaît bien mes goûts en matière de lecture ! Il ne m'en avait pas fallu plus pour que je me lance dans l'aventure.
L'écriture est simple pour permettre aux lecteurs de tous âges de pouvoir se lancer sans se heurter à trop de difficultés, mais sans être pour autant limité pour des lecteurs plus âgés. S’il y a bien une chose qui frappe quand on lit attentivement, c’est la présence des phrases courtes, très majoritaires par rapport aux phrases longues, et qui imposent un rythme assez rapide. Aussi, les dialogues étant plutôt peu nombreux, cette rapidité évite l’effet bloc que certains ressentent en l’absence de ces derniers. Ceux-ci étant cependant nécessaires à la compréhension du contexte dans lequel le protagoniste évolue et de ses interactions avec les autres personnages, les rares échanges suffisent largement et la lecture est aisée. L'auteur prend grand soin d'utiliser tout le vocabulaire lié à la nature et des sens. Le choix du point de vue omniscient pour la narration est très appréciable et nous permet également de suivre la vision de Loup, donc les passages le concernant sont agréables. Loup étant jeune et animal, le vocabulaire qu’il utilise est différent, plus simple et enfantin, mais cela ne dénature pas pour autant le travail fait sur le texte.
En ce qui concerne l’histoire, il faut bien dire que l’idée de base est assez clichée. Un jeune adolescent orphelin découvre qu’il est une sorte d’élu dans une prophétie visant à sauver le monde : rien de bien original, vous en conviendrez. La découverte des objets nécessaires à l’accomplissement de cette mission est totalement due au hasard – ou au destin - et n’est certainement pas la partie la plus intéressante de l’histoire, car très rapidement évoquée tout compte fait. Non, l’originalité réside dans l’accompagnement inattendu du protagoniste par un jeune louveteau et à la progression de leur relation. Le fait que le jeune homme puisse interagir aussi intimement avec l’animal est très intéressant, et cela rend leur histoire plus captivante.
Pour conclure sur ce premier tome des Chroniques des Temps Obscurs, je ne peux que conseiller ce roman jeunesse qui saura charmer les lecteurs, qu'ils soient amateurs de fantasy ou non. À lire.