Genre : Fantastique horrifique - Humour noir Citation : « Le pupitre de Frédéric fut dissout, une fillette, qui se moquait encore, fut défigurée par une giclée corrosive. » Présentation de l’histoire : Quinze univers, Autant de portes en attente d'être poussées. Une seule clé. Celle qui se languit entre vos doigts. Suivre le procès opposant un diablotin syndiqué à son sinistre patron, jouer à réveiller les morts, vous laisser bercer par la fée des mauvais rêves, aider deux enfants à se défaire d'un croquemitaine ou vous mettre au vert avec le Diable lui-même... |
♦ Critique par Amandine S.
Découvert au festival Zone Franche de Bagneux grâce à Histoires de Romans, il ne m’a pas été bien difficile de chroniquer ce recueil de nouvelles dont la lecture fut rapide et surtout plaisante.
Le style de l’auteur est simple et fluide. Étant donné que ce sont des nouvelles, l’auteur va directement à l’essentiel et les histoires ne trainent pas en longueur grâce à un rythme et une dynamique soutenus et particulièrement bien maîtrisés. Le lecteur trouvera les dialogues toujours à la bonne place pour faire rebondir le texte, pour surprendre ou donner l’information qu’il faut et avec l’emploi d’un vocabulaire adapté. Afin de suivre au mieux, le choix de narration à la troisième personne s’impose de lui-même et se plait à prendre le lecteur à parti, pour mieux l’intégrer aux différents récits comme véritable témoin de ce qui se déroule sous ses yeux. De plus, sur certaines nouvelles, l’auteur maîtrise l’écriture au présent de l’indicatif pour accentuer le côté incisif de l’histoire. Que du plaisir ! Une petite remarque cependant sur des problèmes de mise en page : certains dessins séparant les paragraphes se retrouvent décalés et mangent quelques mots, ou encore les notes en bas de page, en plus d’être de police trop importante en comparaison au texte principale, ne sont clairement pas bien séparées et entravent la lecture.
Concernant l’ensemble des nouvelles, l’auteur prend préalablement le temps d’expliquer l’origine de chacune d’entre elles, à savoir que toutes répondent à des appels à textes sur des sujets imposés. Toutes sont originales et présentent des personnages avec leur caractère propre, leur faiblesse – surtout leur faiblesse – et leur force. L’auteur nous plonge dans un univers particulier, souvent horrifique, glauque et parfois onirique. Le lecteur fera lui-même les parallèles avec des faits-divers relayés par les informations. En effet, les références avec les actualités contemporaines sont nombreuses et tournées à la dérision. Aussi, en véritable critique de la société, des syndicats à la discrimination, tout y passe, pour le plus grand plaisir du lecteur !
En bref, je conseillerai Baroque’n’roll à un public d’adolescents matures et d’adultes qui a envie de briser la monotonie de son quotidien et qui verra le monde moins dur après sa lecture.