tome 3
Robin Hobb LES AVENTURIERS DE LA MER - L'ARCHE DES OMBRES
Genre : High Fantasy Lectorat : Adolescent tout public Citation : « Il hésita. Si elle venait à rire de ce qu'il allait dire, ce serait pire que la mort, puisque la vie est toujours plus cruelle et dure que la mort. "Donne-moi un visage que tu pourrais aimer" implora-t-il à mi-voix.-» Présentation de l’histoire : À Terrilville, la situation est très confuse : le blocus du port a anéanti le commerce, la guerre civile a réduit à néant l'unité de la cité tandis que les incendies et les pillages la ruinent. Un tremblement de terre a détruit la cité des Anciens, au Désert des pluies. En mer, les combats font rage entre vaisseaux pirates et jamailliens. Séparé des siens, chaque membre de la famille Vestrit -Malta, Althéa, Ronica - aux prises avec des destinées contrariées, lutte de toute son énergie pour tenter de survivre. Plus loin, le redoutable Kennit se croit désormais le maître du monde et abandonne toute prudence. Les affrontements font rage entre tous les partis. Mais les vérités éclatent et les destins s'accomplissent tandis que, mystérieusement, les prophéties d'Ambre prennent vie. |
♦ Critique par Julie V.
À peine la deuxième partie des Aventuriers de la Mer achevés que nous sommes repartis pour le troisième, qui apporte un point presque final à cette histoire.
Les erreurs continuent, s'attaquant tant aux noms des personnages qu'à l'orthographe ou à la typographie... Il est triste de voir que les éditeurs en prennent si peu soin. La grosse première moitié du roman est lent, long et sans trop savoir à quel moment, le rythme a pris un coup : est-ce l'impatience du lecteur quant au dénouement des intrigues ou une erreur de stratégie de la part de l'auteur ? En revanche, le rythme s'accélère par la suite, quand les différents personnages et leurs destinées viennent à se croiser, aussi les changements de point de vue sur une même scène s'enchaîne, à raison de deux par pages parfois, nous plongeant dans l'angoisse, l'excitation et l'impatience des personnages, qui ne sont pas encore au bout de leurs peines. La fin du roman se lit d'une traite, d'un seul souffle tant les scènes d'action sont prenantes.
Les réunions et décisions politiques prennent beaucoup trop de place au début ; Terrilville est à feu et à sang, les partis s'organisent difficilement et cela plombe quelque peu l'intrigue. Loin d'être décevant ou frustrant, ce dernier tome, malgré ses moments de longueur, dénoue lentement mais surement l'intrigue. Difficile d'avancer dans ces chapitres, jusqu'à ce que les choses se dénouent brusquement. On sent que les différents parcours des personnages convergent progressivement et le lecteur ne peut être qu'impliqué dedans, comme s'il était lui-même à bord d'un des navires. Les révélations s'enchaînent sans brusqueries et pourtant rapidement, le puzzle se reconstitue sous nos yeux. La fin surtout, est ouverte, loin d'être une simple happy end à la « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants », tout est encore possible puisque nous aurons des nouvelles de Malta, Parangon, Brashen et Althéa dans dernier tome de L'Assassin Royal.
À ceux qui auront fini L'Assassin Royal avant d'en entamer la lecture, beaucoup d'éléments se feront jour dans la compréhension de la série et des événements ; aux autres qui n'auront pas encore entamer la suite des aventures de Fitz, jetez vous sur la deuxième partie de la série pour avoir des nouvelles de vos aventuriers de la mer et de ce qu'ils ont déclenché. Le seul regret, celui de tout lecteur, est que ce soit fini... Cette série est d'une rare richesse.