Genre : High Fantasy Lectorat : Adolescent tout public Citation : « Tous les rêves ne sont pas intéressants, tu sais. En fait, je me demande même s'ils ont une signification. — Les miens, oui. Je le sais. » Présentation de l’histoire : Dispersés, les membres de la famille Vestritt affrontent les épreuves les plus imprévisibles : la capture de La Vivacia par des pirates dirigés par un chef impitoyable, le capitaine Kennit, qui rêve de devenir leur roi, l'embarquement de l'intrépide Althéa sur L'Ophélie, le sacrifice de la jeune Malta prête à s'unir avec un habitant du Désert des Pluies, l'invasion désastreuse du pays par les Nouveaux Marchands et leurs esclaves. Seules et recluses pour gérer les vestiges de leurs propriétés, Ronica et Kef ria se rongent les sangs en assistant, impuissantes, à l'inéluctable décadence de leur glorieuse maison. Le réarmement de Parangon, le navire fou échoué pendant des années sur un banc de sable et lancé à la reconquête de La Vivacia, permettra-t-il de contrer ce destin adverse ? |
♦ Critique par Julie V.
Il est important de savoir que lorsque l'on commence une série de Robin Hobb, il est difficile de s'en détacher avant d'avoir atteint le dernier tome. C'est donc avec avidité que je me suis jetée sur la suite.
Une chose que vous remarquerez très vite et avec beaucoup de regret : la traduction. En effet, par souci commercial, Flammarion a décidé de tout miser sur l'Assassin Royal. Bref, changement de traducteur en cours de série et manque de relecture de la part de l'éditeur, c'est portes ouvertes aux erreurs de tout genre : phrases sans queue ni tête, traductions douteuses, fautes d'orthographe, on ne cesse de tiquer à chaque chapitre. Mis à part ce gros détail, le style reste fluide, optant de plus en plus pour ce changement de point de vue régulier entre les personnages, qui se fait désormais au cours des chapitres. Bien réparti entre dialogue et description, les chapitres se dévorent agréablement.
Pour ce qui est de l'intrigue, l'univers change quelque peu par rapport au premier, qui s'intéressait davantage aux voyages en mer d'Althéa, Brashen, Hiémain et Kennit : cette fois, c'est Terrilville qui a le beau rôle, et ses habitants : Paragon le navire fou, Malta, Ronica et Keffria principalement. En effet, si Kennit poursuit sa route, ce tome marque une pause pour les autres : le temps de remettre Parangon à flot. L'ennui est loin d'être présent, quelques tensions politiques se font sentir et les changements sont à venir. Il devient alors palpitant de se plonger dans les différents points de vue des personnages, tiraillés entre le respect des traditions et l'acceptation de nouvelles habitudes. On découvre davantage le peuple du Désert des Pluies, via le jeune Reyn et un nouveau personnage des plus étranges, tandis que des explications au sujet des serpents se font jour. On sent que, petit à petit et avec beaucoup de soin, les éléments du destin se mettent en place progressivement pour le troisième et dernier tome. Robin Hobb alterne finement entre aventures maritimes et tensions politiques, au point de convier le lecteur à réfléchir à la situation complexe et bouillonnante de Terrilville.
Finalement, un livre palpitant, quoique d'une déception sans nom quant à la présentation typographique et orthographique. Un récit prenant qui vous emmènera toujours plus loin !