Genre : Roman d'enquête fantastique Lectorat : Adolescent Citation : « Une odeur âcre me chatouilla les narines. Une odeur connue et désagréable. Un liquide frais s’écrasa puis perla sur ma joue – une, deux, trois fois – sans discontinuer, me tirant un peu plus de mon état léthargique. » Présentation d 'histoire : « Ces dernières années, mon credo dans la vie pouvait se résumer à cela : pour vivre heureux, vivons cachés... ou presque. Mais ce que ne révélait pas ce stupide adage, c’est qu’on ne pouvait pas rester caché indéfini... » Arya McPherson est une chasseuse particulièrement habile et une combattante aguerrie. Mais surtout, c’est une jeune femme solitaire qui cache un lourd secret. Quand l’agent Jack Parker lui demande de lui prêter main forte sur une affaire délicate, elle est loin d’en imaginer les conséquences pour elle. Cependant, l’arrivée non désirée de Raegan, un autre chasseur aussi charmant qu’irritant, pourrait pourtant changer la donne. Plongée dans une sombre affaire de cadavres éventrés et de disparitions d’organes, Arya parviendra-t-elle à refouler ses démons ? |
♦ Critique par Élodie P.
J’entendais beaucoup de bien des éditions Nergäl, du coup, j’ai voulu me faire un avis personnel. Aussi me suis-je lancée dans la lecture de L’Aigle du Caucase, mon premier livre de chez eux.
Le style d’écriture est simple, léger, sans superflu, aussi la lecture s’est faite naturellement. Bien que court, le récit est relativement complet, la dynamique plutôt est soutenue et le rythme est très correct. L’histoire est claire, le vocabulaire est bien trouvé, bien que simpliste... et finalement on a pas le temps de s’ennuyer. Le choix de la narration à la première personne laissera le lecteur parfois dubitatif, cette vision ne déservant pas particulièrement l'enquête. Enfin, la mise en page et le découpage en parties est maladroit, parfois assez surprenant, parfois déroutant... Mais sinon, en seulement 110 pages, le livre se lit vite. Un dernier point, par contre, à montrer du doigt : l'illustration de couverture n'a aucun rapport avec le roman et même totalement à côté de la plaque en étant orientée fantasy.
Le récit montre une intrigue plutôt bien trouvée et assez originale.Les personnages sont construits avec quelques inégalités dans leur physique et psychologie, aussi le lecteur restera pendant une grande période dans le flou face à l'héroine et son histoire. Et entre protagonistes attachants et détestables, le pas est vite franchi de l'un à l'autre, leur caractère étant bien travaillé. L'auteur plonge le lecteur dans une enquête policière sombre tout en s'inspirant de la mythologie grecque de l'aigle du Caucase - rapace qui, sur l'ordre de Zeus, rongeait chaque jour le foie de Prométhée alors que celui-ci était enchaîné. Aussi, on comprendra qu'une certaine part de sanglant, de mystère et de tension soient au rendez-vous pour une ambiance plutôt oppressante.
Un premier tome agréable à lire et que j’ai, personnellement, beaucoup aimé, la courtesse du récit ne devant pas rebuter le lecteur.