►site du roman Genre : Fantastique Lectorat : Adolescent Citation : « La compagne méritante est celle qui cumule le charme du cintre élégant et du présentoir à bijoux distingué avec un silence qui la fait paraître plus intelligente que ses mots ne le démontreraient » Présentation de l’histoire : La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans - : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ? « Je vivais déjà l'Apocalypse. La mienne. Deux options s'offraient désormais à moi. La première : user de mon don pour sacrifier ceux que je jugerai utiles à mon apprentissage. La seconde : me servir de cette aptitude potentiellement belle pour retaper un peu mon karma délabré et prolonger quelque peu cette succession de déceptions appelée "vie" en tentant de la rendre un minimum valable. » Maximilian Von Abbetz, Cavalier Noir |
♣ Critique de Maud G.
Avec Cavalier noir : Maximilian, Eli Esseriam signe le troisième volet de cette pentalogie. Un grand merci aux éditions Nouvel Angle qui nous aura encore fait confiance.
Le style d'écriture reste égal à lui-même, toujours travaillé avec cette attention particulière qui nous avait fait aimer les précédents tomes. Mais si l'auteur conserve la narration à la première personne du présent, ce troisième volet montre moins de caractère et de personnalité que ses prédécesseurs. Là où Cavalier Blanc : Alice nous avait surpris par une incroyable immersion dans la connaissance et la fragilité, et où Cavalier Rouge : Edo nous avait manipulé par sa fougue cynique et violente, Cavalier Noir : Maximilian semblerait presque fade à ne pas capter totalement son personnage principal. La dynamique se fait un peu timide, inégale dans certains passages, mais le rythme qui faisait un peu défaut dans le deuxième volet a su trouver parfaitement sa place. Et si le vocabulaire se révèle en bonne adéquation avec le lectorat, négligeant peut-être un peu l'univers de son héros, les dialogues sont surement l'un des points forts de ce tome où certaines répliques font mouche à chaque mot au point de les garder en mémoire longtemps après lecture.
Avec ce nouveau personnage, c'est un environnement encore différents qui s'offre au lecteur. L'intrigue est particulièrement bien préparé, distillant les informations au goutte à goutte pour laisser le lecteur toujours plus en suspens, dans le désir d'en savoir toujours plus. Entre les scènes d'un quotidien de richesse et de luxure, et celle de la vie d'adolescent, l'ambiance et le décor sont parfaitement posé pour laisser au lecteur le temps de s’imprégner de tout. Avec Maximilian, l'auteur met en scène un protagoniste de haut rang qui se veut homme de pouvoir, calculateur, vaniteux, égoïste. Pourtant, l'auteur ne parvient pas à satisfaire le lecteur avec ce personnage qui semble n'être qu'une version réchauffe d'Edo, le tout en plus fade... Son caractère et sa psychologie ne sont pas aboutis, sont importance sociale n'est pas ressenti... Vraiment dommage quand on voit le travail fait sur les autres héros d'Apocalypsis. Mais au fil du récit, on lui trouvera une certaine fragilité, une certaine soumission face à sa condition et on ne pourra démentir le fait qu'il est un personnage très touchant. Pourtant, ce sont l'ensemble des personnages secondaires qui sont véritablement les plus intéressants et les mieux construits, car ce sont eux qui donnent le ton au récit, toute leur importance aux évènements et rebondissement de ce tome. Si dans les autre tome, chaque cavalier voit sa symbolique respectée avec une transposition moderne judicieuse, j'ai personnellement trouvé que ce n'était pas du tout le cas ici. En effet, le Cavalier Noir est famine, disette, choisissant qui sera victime de toutes les privations, victime de ses propres désirs et fautes dissimulés... Mais le don du héros ne colle pas toujours. Aussi faut-il s'écarter de l'interprétation première pour plus se pencher sur la symbolique de la balance et donc de voir le Cavalier Noir comme un peseur d'âme et avancer de croyances en interprétations pour mieux comprendre. Finalement, c'est dans la référence du quatrième enfer chinois dit "l'enfer des miroirs" que ce pouvoir prend plus sens.
Pour conclure, un troisième tome qui n'est pas le meilleur de cette excellente saga fantastique toujours aussi prenante, mais qui donnera au lecteur le désir de se jeter sur la suite sans hésiter. À lire, évidemment, car malgré quelques défaillances, il reste très bon !