►site du roman Genre : Fantastique Lectorat : Adolescent Citation : « Ça doit être vrai, cette histoire de virilité placée dans le véhicule des mecs, parce que moi, avec cette demoiselle entre les cuisses, je me sens surhumain. » Présentation de l’histoire : La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans - : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ? « J'ai fait ouvrir le sol sous leurs pieds. J'ai fait tomber le feu sur leurs manteaux. J'ai fait abattre la foudre sur leurs têtes. Sous mes pieds, la terre était stable et solide. J'étais au milieu des flammes mais elles me léchaient sans me mordre. Les éclairs m'éblouissaient sans me frapper. C'était merveilleux. J'étais le cœur de la Nature. Le cinquième élément dans un corps qui se fatiguait doucement. » Edo Halilovic, Cavalier Rouge |
♣ Critique de Maud G.
Deuxième livre d'Apocalypsis, je remercie la maison d'édition pour cette agréable découverte, aussi passionnante que pour le premier tome.
Le texte débute dés les première ligne avec impudence, violence, à travers cet excellent style d'écriture qui nous avait déjà charmé dans Cavalier blanc, Alice. Encore une fois, l'auteur mise sur la narration à la première personne du présent, mais le ton change pour se faire agressif, instable et surtout moteur d'une dynamique parfaitement millimétrée, malgré un rythme qui tend à perdre le fil. Personnage rogue, le livre prend une dimension particulièrement brutale... Mais quel plaisir ! Les dialogues sont efficaces et particulièrement pertinents. Le vocabulaire est simple, dans la continuité et avec cohérence avec les personnages.
Changement de personnage et changement total d'ambiance au sein d'un environnement jonglant entre banalités et cruautés de la vie. L'intrigue est bien menée et l'auteur met en scène un personnage particulièrement atypique dans ses origines et rang social. Rrom musulman de Bosnie que l'expérience de la vie et de la mort a forgé, violent, négatif, machiste, manipulateur, marginal à la psychologie et au caractère primaire, il est l'image même de l’antihéros associable et égoïste. Mais l'auteur abat ses meilleures cartes pour faire d'Edo un personnage qui plaise et manipule, d'une manière ou d'une autre, son lectorat... Si l'on regarde bien, Edo est loin d'être personnage attachant, d'autant plus que rien ne l'intéresse vraiment, sinon ce qui lui permet d'exister et de lui servir, à un moment ou à un autre, même si cela se cache sous de fausses démonstrations de sentiment dont le personnage crois dur comme fer. Aussi, la maîtrise de l'auteur va jusqu'à étendre l'attraction ou la curiosité pour son personnage au delà des pages, créant finalement une sorte d’interaction à sens unique pour les lecteurs et en particulier les lectrices auprès de qui il trouve un franc succès, car oui, « Vu comment ça marche avec les filles, c’est même sûr que je suis pas moche. Mais ce qui leur plait, c’est mon côté sombre. À chaque fois que j’en vois une me regarder d’un peu trop près, je souris intérieurement. Les filles sont vraiment masos, elles se précipitent sur des manipulateurs cruels et finissent toujours par chialer. » Il n'y a pas de hasard... c'est comme ça, en parfait accord avec la symbolique du Cavalier Rouge : Guerre, bannissant la paix et déchirant peuples et familles pour semer la violence ; il est le feu purificateur et le porteur d'épée, image de la puissance et du pouvoir du Verbe, extension de l'arc, il est donc l’exécutant de la parole divine et par conséquent forme avec Alice, la dualité... Mais associé à la balance, donc au Cavalier Noir, il est la Vérité. Edo est le sang, celui qui déterminera l'issue de la destiné... de l'Apocalypse.
Dans la lignée du premier tome, Cavalier Rouge : Edo est un livre prenant, véritablement viscéral du début à la fin. Véritable équilibre de violence, de sentiment et d'action, l'auteur signe le second roman d'une saga particulièrement addictive.